Pour poursuivre dans la new wave de maintenant, retour sur le dernier d'album de White Lies. Ok je vois déjà les pourfendeurs du mauvais s'ériger contre ce monument grandiloquent qu'est Rituals, le second album du trio londonien, appelé à péter plus haut que son cul, comme avant eux U2, Nine Inch Nails, Interpol ou les Killers. Mais au milieu de cette production clinquante signée Alan Moulder, un morceau parvient pourtant à me tirer une larme en noir et blanc.
Synthétiseurs pénibles, rythmique éculée, voix sépulcrale, pourtant quelque chose se passe sur Streetlights... L'expression de mon pur mauvais goût sans doute...
Par ce que je me fiche de l'actualité, et surtout parce que je suis à la bourre au niveau des posts, je pense à tous les fans des Talking Heads qui auraient pu passer à côté d'un merveilleux titre offert par un groupe anglais dont on ne sait pas grand'chose (le myspace ne fonctionnant déjà plus).
Kindness n'a sorti que ce single, et c'est déjà beaucoup, même s'il semblerait qu'un producteur chéri travaille à la suite de l'histoire... J'ai très hâte.
Et dans sa version extended délivré par Ivan Smagghe, pour un des meilleurs edits récents, que l'on retrouvera vraisemblablement sur le deuxième volet des relectures du bonhomme.
Le hasard faisant bien les choses, je trainais mon compère Otarie à la projection des films de Marie Losier, ci-devant réalisatrice française basée à New York, où elle fraye avec la scène underground. Nous étions tous les deux émoustillés par la promesse d'un final en musique avec la trop rare Elinore Blake, alias April March et son amoureux Julien Gasc du groupe Aquaserge.
Outre un film sur Tony Conrad ou un autre sur le metteur en scène déjanté Richard Foreman, croisement entre Jean-Michel Ribes et Abel Ferrara, on touchait au sublime sur des scopitones pour Psychic TV, le groupe de Genesis P. Orridge.
Le public bien mis digne d'un casting de Serge Bozon ne sachant plus à quel sein de Genesis se vouer cachait son indignation, devant Slap The Gondola en forme de n'importe quoi où lesdits Tony et Genesis jouent du violon déguisés en sirènes, avant qu'Elinore ne chante devant un ban multicolore de sardines.
Mon excellent camarade Thomas m'indique que Genesis et sa défunte compagne sont les protagonistes du documentaire The Ballad Of Genesis & Lady Jay que leur a consacré Marie Losier et qui sera projeté au prochain festival de Berlin.
Le bassiste historique de Japan s'en est allé, alors qu'il avait retrouvé Peter Murphy à Londres pour travailler à l'écriture du successeur du magnifique et inclassable Dali's Car de 1984.
Une version extended produite par ce bon vieux Giorgio Moroder pour saluer le départ de Mick Karn.
Histoire de clore cette année 2010 so cold sur un titre luxuriant de soul, à faire pâlir Pharrell. Cette parfaite reprise d'un standard des sixties aura parfaitement réchauffé mon coeur, me rappelant avec émoi deux concerts parfaits de Mayer Hawthorne aux Nuits Sonores puis à Calvi On The Rocks.
Le natif du Michigan orne ce joyau d'un clip très réussi.